Mains d'herbe

De l’été 2024 au printemps 2025, l’artiste Mathilde Benignus a récolté pensées et réflexions, carnet de notes à la main, dans le quartier de Parc-Extension et aux abords du campus MIL. L’objectif? Rapprocher les communautés du quartier autour d’un projet créatif sur notre besoin de nature, lié à nos usages et à notre histoire personnelle. Des personnes ainées de Parc-Extension et des membres de la communauté de l’Université de Montréal se sont prêtées au jeu.

Cette exposition présente les traces de Mains d’herbe : une collection de 18 carnets-zines conçus à plusieurs mains pendant des ateliers de création dans le quartier, menés par l’artiste. Créés de façon artisanale et facilement reproductibles, les zines évoquent les réflexions écologiques et socioscientifiques des participant·es, à travers des espaces verts disponibles, éphémères, inaccessibles ou rêvés.

Où sont nos espaces verts, des parcs populaires aux plus petits des balcons? Quels liens intimes entretenons-nous avec eux?

L’artiste
Créatrice d’histoires à formats variables, Mathilde Benignus s’intéresse à la grande variété des visions du réel, œuvrant pour le cinéma, le théâtre, la radio et les arts visuels. Sa démarche ressemble à ces rencontres fortuites : elle cherche ce qui ne s’est pas encore dit et qui attend souvent d’être révélé. Pour cela, elle a besoin de se déplacer, d’aller à la rencontre des gens et de leur parler. Son travail, souvent désigné comme une pratique en relation, est inspiré des communautés de personnes qu’elle côtoie. Elle porte attention aux remous qui surviennent lorsqu’elle s’immerge dans un territoire pour créer, s’inscrivant sensiblement dans un nouvel environnement.

Le projet
Mains d’herbe résulte d’une collaboration entre les équipes du programme Hors les murs de la maison de la culture de Parc-Extension et de la Galerie de l’Université de Montréal. L’artiste a été choisie à la suite d’un appel de dossiers diffusé à l’hiver 2023-2024 par l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, visant la création comme vecteur de liens entre les communautés. Ce projet est réalisé en partie grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente de développement culturel de Montréal.

Crédits photo : Marc-Alain Félix