S’il y a un sujet dont on ne cesse d’entendre parler depuis le 11 septembre 2001, c’est bien celui de l’idée de guerre sainte. Cette série s’efforce donc de retracer les origines de sa version occidentale en s’attardant notamment à son moment culminant, les croisades.
Croisades : un conflit entre l’Occident et l’Orient?
Mardi 7 février avec Raphaël Weyland
Dans cette première rencontre, nous aborderons l’environnement culturel qui entoure l’idée même de croisades. D’Hérodote à Tacite, de Saint-Augustin à Saint Bernard de Clairvaux, comment les préjugés antiques et les réflexions dogmatiques ont-ils mené à la justification de la guerre sainte? Et comment, d’Edward Saïd à Samuel Huntington, la percevons-nous aujourd’hui ?
Croisades : de Godefroi de Bouillon à Saladin
Mardi 14 février avec Raphaël Weyland
Le récit chronologique des croisades proprement dites débute avec cette deuxième rencontre. Des pluies de Flandres aux dunes d’Égypte, nous observerons les excès de courage et de violence auxquels la foi peut conduire ses croyants. Sans toutefois oublier que les croisades furent également l’occasion d’une cohabitation prolongée et essentiellement pacifique entre des cultures bien différentes.
Croisades : d’Innocent III aux sultans mamelouks, l’idéal dévoyé ?
Mardi 21 février avec Raphaël Weyland
Après plus d’un siècle d’exaltation, l’idée de croisade reste vivace chez quelques dirigeants et auprès des classes populaires. De plus, elle sert à assouvir les appétits personnels. À partir des derniers soubresauts des royaumes latins du Levant, nous nous attarderons à l’éparpillement de l’idée de combat pour le Christ, qui passe d’un pèlerinage armé à un simple prétexte à l’extermination des ennemis et ce, du sud de la France à la Pologne.
La croisade après les croisades
Mardi 28 février avec Raphaël Weyland
Bien que les croisés aient été rejetés à la mer en 1291, l’ère de la guerre sainte perdure et est loin d’être éteinte. En effet, elle se perpétue jusqu’à nos jours, dans les discours des politiciens comme dans la manière d’interpréter le passé qu’ont les chercheurs.
Raphaël Weyland, B.A. (histoire et études classiques) (Montréal), étudiant à la maîtrise en histoire ancienne et assistant de recherche au Département d’histoire de l’Université de Montréal.