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Information et billets

Prix: évènement offert gratuitement par ContinuUM
salle B-259
1575 boul. du Mont-Royal,
Outremont, Qc H2V 2S9

Le Québec est le premier État francophone à recommander, en 1979, l’utilisation de titres de fonction au féminin (ex. : la chercheuse). La Suisse (1988), la Belgique, (1993) et la France (1997) suivront, mais en France le projet reste lettre morte : l’Académie française s’y oppose. En 2019, 40 ans après la recommandation du Québec, l’Académie française finit par accepter la féminisation des titres de fonction. Plus récemment, notamment en Amérique du Nord, le mouvement pour une rédaction épicène (ex. : les étudiantes et les étudiants) a évolué vers la recherche d’une rédaction qui inclut, implicitement ou explicitement, les deux genres ou les personnes non genrées. Pour rédiger de manière inclusive, différents procédés linguistiques sont maintenant recommandés, notamment par l’Office québécois de la langue française et le Bureau de la traduction canadien, et bon nombre de publications appliquent en tout ou en partie ces recommandations ou encore d’autres procédés de rédaction inclusive. 

Pour alimenter la réflexion sur les implications théoriques et pratiques d'évolutions linguistiques en cours, la Faculté des sciences de l'éducation de l'UdeM, forte du succès de sa table ronde de septembre 2023, réunit cette année quatre personnes expertes qui présenteront leurs points de vue informés sur la rédaction inclusive, selon la perspective de leurs spécialités respectives. Il s’agit de Gabrielle Girard (UQAM), Nikita Kamblé-Bagal (UOttawa), Benoit Melançon (UdeM) et Ophélie Tremblay (UQAM).  

Voici quelques-unes des questions qui seront abordées lors de cette table ronde : 

    1. Parmi l’éventail des procédés de rédaction dits inclusifs, quels choix linguistiques privilégier et sur quels critères baser ces choix?
    2. Qu’est-ce qu’on observe en pratique, notamment dans les médias?
    3. Quels sont les effets de la rédaction inclusive lors de la lecture : peut-elle influer sur la vitesse de lecture, la compréhension du message, l’accessibilité du texte, le plaisir de lire ou d’apprendre à lire?
    4. Quelles sont les implications de la rédaction inclusive pour l’enseignement du français ? 
    5. Qu’en est-il dans d’autres langues?

L’auditoire pourra également soulever d'autres questions et profiter de l'expertise des panélistes.

Objectifs :

    • Comprendre l’évolution en cours et ses enjeux tant linguistiques que didactiques
    • Connaitre un ensemble d’arguments d’experts et de résultats de recherche 
    • Développer un point de vue informé

Panélistes

Ophélie Tremblay

Ophélie Tremblay est professeure au département de didactique des langues de l'Université du Québec à Montréal. Elle détient une maitrise en linguistique et un doctorat en didactique du français de l’Université de Montréal. Ses travaux de recherche portent sur la démarche des cercles d'auteurs au primaire, comme approche pour susciter le plaisir d’écrire et soutenir le développement des compétences à écrire, à lire et à communiquer oralement des enseignant.e.s et des élèves. Portée par son amour des mots et son expertise en didactique du lexique, elle s'intéresse également aux pratiques d'enseignement qui favorisent le développement de la sensibilité lexicale et l’apprentissage du vocabulaire.  

Benoît Melançon

Professeur émérite de littérature française de l’Université de Montréal, Benoît Melançon est essayiste et blogueur (oreilletendue.com). Dix-huitiémiste de formation, il travaille actuellement sur les questions de langue au Québec et sur les relations entre sport et culture. Il a reçu en 2012 le prix Georges-Émile-Lapalme, la plus haute distinction du gouvernement du Québec en matière de rayonnement et de qualité de la langue française. Plus récents livres parus : Nos Lumières (2020); La vie et l’œuvre du professeur P. (2022). À paraitre : Langue de puck. Abécédaire du hockey (édition revue et augmentée). 

Gabrielle Girard

Gabrielle Girard est doctorante en linguistique à l’Université du Québec à Montréal, où elle étudie les effets de l’écriture inclusive sur la compréhension en lecture. Elle possède une solide expérience en psycholinguistique et a participé à plusieurs projets de recherche utilisant les techniques d’oculométrie afin d’étudier les processus de lecture. Gabrielle s’intéresse également à l’écriture inclusive en tant qu’objet social et elle a été invitée à donner plusieurs conférences dans le cadre de cours universitaires afin de présenter les différents types d’écriture inclusive et les débats et enjeux qui les entourent. 

Nikita Kamblé-Bagal

Nikita Kamblé-Bagal est candidate au doctorat au Département de français de l'Université d'Ottawa. Sa thèse doctorale, dirigée par la professeure Anaïs Tatossian, porte sur l'usage de l'écriture inclusive dans les médias écrits québécois et français depuis 1990 jusqu'à nos jours. Nikita a eu l’occasion de présenter sa recherche à des colloques internationaux et de donner des entrevues sur l’écriture inclusive dans des médias comme Radio-Canada et Le Devoir. Elle a également donné son premier cours sur l'utilisation de l'écriture inclusive dans la littérature pendant la session d'hiver 2024 à l'Université d'Ottawa. 

Allocution d'ouverture

Pascale Lefrançois 

Pascale Lefrançois est vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études à l’Université de Montréal. Professeure au Département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation, elle s’intéresse particulièrement à la didactique du français. Elle est régulièrement consultée par les médias et par les instances gouvernementales sur différentes questions reliées à la langue française. Elle a été doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation de 2018 à 2022; elle a piloté avec les membres de son équipe une importante réforme de tous les programmes de sa faculté et contribué à la création de la première maitrise qualifiante en éducation préscolaire et en enseignement primaire au Québec.

Maitresse de cérémonie

Karine Pouliot

Coordonnatrice des mesures de soutien en français au Centre de formation initiale des maitres (CFIM) de l’Université de Montréal, Karine Pouliot s’intéresse à l’enseignement du français en milieu universitaire, notamment à l’enseignement du lexique, de la grammaire, de l’écriture et de l’oral. Dans le cadre de sa maitrise en didactique à l’UdeM, elle a élaboré un modèle d’article de dictionnaire de collocations du lexique scientifique transdisciplinaire pour l’aide à la rédaction de textes scientifiques.

Animation

Marie-Claude Boivin 

Marie-Claude Boivin est professeure titulaire en didactique du français et vice-doyenne associée à la langue française à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM. Après son doctorat en linguistique au MIT, elle s'est tournée vers l’enseignement et l’apprentissage du fonctionnement de la langue. Elle est coauteure de La grammaire moderne, un ouvrage destiné à la formation initiale et continue des enseignantes et enseignants de français. Ses recherches portent principalement sur la didactique de la grammaire et de l’écriture au secondaire et au postsecondaire. 

Introduction

Annie Desnoyers

Titulaire d’une maitrise en linguistique, Annie Desnoyers est gestionnaire de projet en francisation à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. En 2004, elle a cofondé le Groupe québécois pour la modernisation de la norme du français (GQMNF). Elle a collaboré durant 20 ans à la rédaction des tableaux grammaticaux du Multidictionnaire de la langue française et de La Nouvelle Grammaire en tableaux de Marie-Éva de Villers.

Pour vous inscrire:  03- Table ronde sur la rédaction inclusive | Lära LMS (umontreal.ca)

Table ronde sur la rédaction inclusive