Adossé aux premières hauteurs de la Montagne, à l’écart de la ville populeuse et industrieuse, le Mille carré doré est le quartier où la grande bourgeoisie montréalaise – essentiellement anglophone – s’est installée à partir de la deuxième moitié du 19e siècle.
Entre les belles avenues ombragées de ce quartier cossu, au milieu de vastes jardins, s’élevaient de somptueuses résidences qui témoignaient, chacune à leur manière, de la spectaculaire réussite de leurs propriétaires parvenus : villas à l’italienne, résidences victoriennes opulentes jusqu’à l’excès, manoirs évoquant tantôt les bords de Loire, tantôt les Highlands d’Écosse; tous les moyens étaient bons pour rivaliser dans ce microcosme régi par ailleurs par un strict conformisme.
Laissez-vous transporter à la belle époque de l’ancien Mille carré, que la modernisation et l’expansion du centre-ville ont certes considérablement altéré, mais pas effacé.
Conférencière :
Armelle Wolff est historienne de l’art, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (Archimuse : https://armellewolff.wixsite.com/archimusemtl). En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).