Aujourd’hui encore, la Chine conserve envers l’Inde une rancune tenace. Pour la comprendre, il faut remonter au milieu du XIXe siècle. L’Inde britannique est alors le plus grand producteur d’opium ; les Occidentaux se servent de cette drogue pour mettre à genoux le régime impérial chinois au cours de deux terribles guerres, de 1839 à 1842 et de 1856 à 1860, entraînant des millions de morts et ruinant totalement l’Empire Céleste. Largement effacées de la mémoire collective de l’Occident, les guerres de l’opium imposées par l’Europe au peuple chinois n’ont pas été oubliées par la Chine du XXIe siècle.
Conférencier :
Mark Bradley, Ph. D., sciences des religions, est coordonnateur aux activités du Centre d’études et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS). Spécialiste de l’Asie, il y a effectué une vingtaine de séjours au cours du dernier quart de siècle, principalement en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Cambodge. Ses champs d’intérêt et d’expertise sont les traditions orientales, l’Inde du Sud, le Sri Lanka et la culture tamoule.