à 

Information et billets

Prix: 21 $
Chez vous - par ZOOM
(QC) Canada

La visite du pape François au Canada coïncide avec le 10e anniversaire de la canonisation de Kateri Tekahkwitha (2012). Pourquoi raconte-t-on une histoire comme celle-là ? Comment l’Église catholique allochtone d’hier et d’aujourd’hui s’est-elle passionnée pour Kateri Tekahkwitha, jeune femme mohawk du XVIIe siècle ? Ce récit ne se rapporte-t-il qu’au passé, hommage à la « première sainte autochtone d’Amérique du Nord » ? Ou ne constitue-t-il pas aussi un miroir des allochtones qui ont raconté cette histoire et qui continuent d’y projeter leurs aspirations, leurs répulsions et leurs évitements ?

Sans prétendre épuiser la part de cette histoire qui appartient au patrimoine culturel autochtone, nous ferons quelques ouvertures sur la manière dont le récit hagiographique véhicule des imaginaires allochtones, entre stéréotypes coloniaux, désir de réconciliation et aspiration à une expérience décoloniale et interculturelle.

Conférencier :

Jean-François Roussel, professeur agrégé à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal, vient de publier Kateri Tekahkwitha. Traverser le miroir colonial (Presses de l’Université de Montréal, 2022). Il s’intéresse à l’héritage des pensionnats pour Autochtones, aux traditions spirituelles autochtones, notamment iroquoises, et aux mouvements de résurgence autochtone contemporains des Amériques.

Kateri Tekahkwitha, un miroir colonial au temps de la réconciliation