De Gian Lorenzo Bernini (1598-1680), appelé couramment le Bernin ou le Cavalier Bernin, le pape Urbain VIII écrivit qu’il était né « pour la gloire de Rome et pour illuminer ce siècle ».
Reconnu de son vivant comme LE grand sculpteur du XVIIe siècle (de son ciseau sortirent les merveilleux Apollon et Daphné et la très expressive Extase de sainte Thérèse), mais aussi comme architecte de talent (au point d’être sollicité par Louis XIV pour achever son palais du Louvre), Bernin fut aussi peintre, écrivain de théâtre et scénographe – bien que ces contributions soient largement perdues. Si l’on ajoute à ses qualités personnelles une capacité de travail et une virtuosité jamais émoussées, il fait sans conteste partie des génies universels qui érigèrent l’Italie en centre artistique et intellectuel de l’Europe pendant trois siècles.
Ce qui, par contre, le distingue nettement de beaucoup d’autres créateurs d’exception, c’est que Bernin s’accomplit en accord parfait avec son temps, celui de la Contre-Réforme, servant, avec un succès presque ininterrompu, pas moins de huit papes et un nombre incalculable de monarques, de princes et autres dignitaires de l’Église.
Conférencière :
Armelle Wolff est historienne de l’art, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (Archimuse : https://armellewolff.wixsite.com/archimuse) et accompagnatrice de voyages culturels. En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).