En art, on reconnaît souvent les années 1940 comme étant celles de l’émergence du mouvement automatiste et de la parution du manifeste Refus global. Toutefois, la scène artistique montréalaise de cette décennie est plus complexe et plus diversifiée qu’il n’y paraît. Cette série de conférences en explore différents aspects tout en constituant une introduction à la visite de l’exposition du Musée d’art de Joliette : Oubliés! Scott, Brandtner, Eveleigh, Webber. Revoir l’abstraction montréalaise des années 1940.
Épisode 1 : La Société d’art contemporain de Montréal : 1939-1948
Fondée par John Lyman, cette société veut promouvoir l’art moderne auprès du public montréalais. Elle réunit au cours de son existence des artistes figuratifs modernes, principalement anglophones, qui avaient marqué l’entre-deux-guerres, et les nouvelles générations francophones plus tournées vers l’art d’avant-garde. Un équilibre précaire qui mène à l’éclatement de la Société en 1948.
Épisode 2 : L’abstraction? Qui? Quoi?
Revenir à la scène artistique des années 1940, c’est devoir constater que, parallèlement aux œuvres des automatistes, d’autres formes d’art abstrait sont exposées à Montréal. Qui expose ces œuvres qualifiées d’abstraites par les critiques de l’époque? Quelles sont les différentes conceptions de l’abstraction qui circulent alors? En quoi consistent les approches esthétiques qui caractérisent le travail de ces différents artistes dits abstraits?
Épisode 3 : Art et enjeux sociaux : la guerre et l’après-guerre
La décennie 1940, c’est aussi celle de la Seconde Guerre mondiale, du combat contre le fascisme et des espoirs d’un monde meilleur pour l’après-guerre. Ces enjeux interpellent un certain nombre d’artistes dont les œuvres font écho à ce contexte social et politique particulier.
Conférencière :
Esther Trépanier est professeure associée au Département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal où elle a enseigné de 1981 à 2000; elle a été directrice générale du Musée national des beaux-arts du Québec de 2008 à 2011 et directrice de l’École supérieure de mode de Montréal de 2000 à 2007. Elle est l’auteure de nombreux livres, essais, catalogues et articles ayant portés sur l’art québécois et canadien des premières décennies du XXe siècle et sur les questions relatives à la modernité. Elle a aussi œuvré, à titre de collaboratrice ou de commissaire, à la réalisation de nombreuses expositions en art québécois pour divers musées et galeries d’art.