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Prix: 18 $

Nous sommes en 1900, tournant épique de la création artistique et de la société européenne en général. Après ses trois premières symphonies monumentales, Mahler se tourne vers un style beaucoup plus condensé et sophistiqué pour élaborer sa Quatrième Symphonie. En contraste avec ses oeuvres précédentes, le génial créateur élabore ici un univers concentré, stylisé, qui marie une simplicité presque digne du néo-classicisme avec une capacité d’utiliser le chaos de manière catalytique. Le résultat, (dont les parties sont liées par une arche thématique) est frappant et résolument novateur.

La Quatrième, son oeuvre symphonique la moins longue, qui comporte le moins d’exécutants, la plus simple (en apparence), est pourtant une de ses plus denses et complexes. Après nous avoir décrit longuement les règnes de la Création dans les six mouvements de sa Troisième (la terre, les fleurs et les plantes, les animaux, les humains, les anges et l’Amour Divin), voici que dans sa Quatrième nous retrouvons cette même impulsion descriptive, mais sublimée…

Cette fois-ci, les quatre mouvements décrivent des états d’âme plus complexes. Dans le premier, nous retrouvons la supériorité absolue du Fou du roi (symbolisé par les grelots de sa marotte) qui tisse une toile de fond pour un des développements les plus prodigieux de l’oeuvre de Mahler. Dans le second mouvement, le Diable (personnifié par un violon solo désaccordé, digne de la légende de la Chasse-galerie) vient récolter les âmes ici-bas. Le troisième mouvement, un immense double thème et variations, nous livre la quintessence de la musique de Mahler, la sérénité immuable de la vision de la plus sérieuse des Saintes : Ursula. Mais soudain, près de la fin de ce mouvement, une violente et radieuse transfiguration ouvrira la seule porte accessible pour attendre l’illumination ultime : le dernier mouvement, qui illustre (grâce aux paroles et aux mélodies de la soprano) la vision qu’auraient les enfants du Paradis…

Conférencier :

Jean-François Rivest, professeur titulaire à la Faculté de musique depuis plus de 25 ans, dirige l’Orchestre de l’Université de Montréal qu’il a fondé (où plus de 1000 jeunes musiciens sont passés). Formé à la Julliard School de New York, il a été un des violonistes les plus doués de sa génération. Directeur artistique et chef de l’Orchestre symphonique de Laval, de l’Ensemble Thirteen Strings d’Ottawa et chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal pendant de nombreuses années, il a été directeur artistique d’Orford Musique durant 6 ans. Il est apprécié pour sa polyvalence, son perfectionnisme, sa passion et son habileté à la communiquer.

La symphonie no 4 de Mahler