À la suite des ruptures introduites par les générations impressionniste et postimpressionniste, le tournant du XXe siècle est marqué par un renouvellement fondamental des arts, dans une dynamique qui tend vers une radicalisation croissante et qui voit s’épanouir de façon quasi concomitante le fauvisme, l’expressionnisme allemand, le futurisme, le cubisme et sa postérité; tandis que la sculpture parvient enfin à s’émanciper de l’emprise de l’œuvre de Rodin.
Dès avant la Première Guerre mondiale, ces recherches atteignent l’absolu de l’abstraction, mais le dépassent aussitôt : les années 1910-1930 constituent un véritable laboratoire de formes, un creuset d’où émergent plusieurs mouvements européens subversifs, voire transgressifs (dada, surréalisme, constructivisme russe), mais aussi la peinture moderne américaine, inaugurée par le coup de tonnerre retentissant de l’Armory Show en 1913.
À la même époque, l’Art déco alimente aussi ce laboratoire même si la pureté de ses formes, le luxe de ses matériaux et son élégance semblent presque anachroniques.
Conférencière :
Armelle Wolff est diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (Archimuse : http://armellewolff.wixsite.com/archimuse) et accompagnatrice de voyages culturels. En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).