En 1903, Emmeline Pankhurst (1858-1928) fonde le WSUP (Women’s Social and Political Union), qui vise à obtenir le droit de vote pour les femmes, aux mêmes conditions que pour les hommes (le suffrage est alors censitaire). Cette initiative s’inscrit dans un mouvement de revendication qui émerge au milieu du XIXe siècle, mais dont l’absence de résultats concrets pousse une nouvelle génération de femmes plus militantes à user de nouveaux moyens d’action. Ces « suffragettes » mettent en œuvre une propagande médiatique qui s’accompagne d’un recours de plus en plus systématique à l’action violente, entraînant des dissensions au sein du mouvement. L’escalade provoquée par la réplique musclée des autorités s’atténue cependant dès 1914 au nom de l’effort de guerre, mais il faudra attendre 1928 pour que tout individu de plus de 21 ans puisse voter au Royaume-Uni.
Conférencière :
Emmanuelle Friant, Ph. D., est docteure en histoire moderne et diplômée en études anglaises et nord-américaines. Fondatrice du Collectif d’Anthropologie et d’Histoire du Spirituel et des Affects (CAHSA), elle se spécialise dans l’étude des mentalités, des sensibilités et des pratiques socioculturelles et religieuses en Europe et en Amérique du Nord. Conférencière, elle a également enseigné l’histoire à l’université durant 12 ans, dont 6 à l’Université de Montréal.