Le cycle de séminaire 2021-2022 en surveillance épidémiologique, proposé par le Département de médecine sociale et préventive, continue le mercredi 13 octobre prochain avec un séminaire intitulé 'Défis de la surveillance de la COVID-19 au Québec en temps de pandémie'. Il sera présenté par Patrick D'Aoust, Officier technique en génie environmental et étudiant au doctorat en génie de l’environnement à l’Université d’Ottawa.
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Surveillance de la COVID-19 dans les eaux usées canadiennes
À l’intérieur de l’espace urbain, l’eau usée à longtemps demeuré une des ressources les plus sous-utilisées. Avec le temps, les eaux usées seront éventuellement identifiées comme étant une ressource, via la capture de méthane lors de la digestion anaérobique des boues créées lors du traitement de celle-ci, ainsi que de l’utilisation directe des boues traitées comme engrais. Cependant, des études scientifiques démontreront éventuellement que d’autres informations importantes sur la santé des populations se trouvent aussi dans les eaux usées.
Utilisée premièrement pour le suivi et la détection de la poliomyélite dans certains grands centres, la surveillance de l’eau usée s’étendra éventuellement à d’autres problèmes de santé publique tel que l’utilisation de drogues illicites. Entre 2010 et 2018 quelques chercheurs s’intéresseront au suivi de certains nouveaux pathogènes humains dans les eaux usées, incluant le SRAS, mais en dépit de cette épidémie, l’expertise, l’abondance d’équipement scientifique et les outils de biologie moléculaire ne seront pas nécessairement au rendez-vous entre 2002 et 2004 pour un suivi à grande échelle dans les eaux usées.
La fulgurante expansion du SRAS-CoV-2 et l’échelle à laquelle le virus prendra d’assaut la planète causeront cependant une effusion de ressources pour le suivi et le traçage de nouveaux cas de COVID-19 dans les centres de population urbains. Entre le début de 2020 et présentement, la surveillance à grande échelle du COVID-19 via la détection de signaux viraux dans les eaux usées progressera d’une première communication scientifique détaillant des résultats préliminaires tant qu’au succès de la détection du virus dans les eaux usées en Australie à des massifs projets de surveillance nationaux dans 57 pays, dans plus de 2,600 sites individuels.
L’arrivée de la surveillance du SRAS-CoV-2 chamboulera à jamais la perception l’utilisation des l’eaux usées et causera la création d’un domaine de recherche, avec le potentiel de changer complètement le monde de l’épidémiologie et la façon dont nous surveillons les maladies infectieuses et pathogènes.
Dans ce séminaire, nous présenterons les développements et applications potentielles de la surveillance en eau usée liée à l’épidémiologie.
Un séminaire présenté par Patrick D'Aoust :
Patrick M. D’Aoust est un étudiant au doctorat en génie de l’environnement à l’Université d’Ottawa, sous la supervision du Dr. Robert Delatolla. Sa recherche porte sur la détection et quantification du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées. M. D’Aoust met à l’œuvre ses connaissances dans le domaine de l’eau usée et étudie la normalisation et l’interprétation de données épidémiologiques obtenues en eau usée, leurs applicabilités et relation avec les autres données épidémiologiques. M. D’Aoust fait partie du groupe de recherche uOttawa/Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), l’un des premiers groupes à effectuer une surveillance du signal viral du SRAS-CoV-2 en eaux usées au Canada.