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475, boul. de Maisonneuve Est
Montréal (QC) Canada

Rien ne serait plus erroné que de réduire Jane Austen au cliché d’une auteure de romances centrées sur de jeunes femmes se cherchant un époux au cours d’interminables garden-partys. Ce serait faire l’impasse sur la finesse de sa critique sociale, servie par un style incisif et enlevé, qui fait d’elle l’une des figures majeures de la littérature britannique et qui suscite encore aujourd’hui un engouement tout particulier.

De sa personnalité, on sait peu de choses : sa famille a pris soin, après sa mort, de censurer une grande partie de sa correspondance et de dresser d’elle un portrait convenu et socialement idéalisé. Il nous reste toutefois quelques témoignages et surtout une œuvre littéraire extrêmement travaillée, où des situations ordinaires se trouvent transcendées par ce mélange d’ironie amusée et de burlesque qui fait sa signature.

Dans une Angleterre géorgienne ébranlée par la Révolution française, Jane Austen brosse avec esprit le portrait de la gentry anglaise prise au piège des conventions sociales. Formidable peintre des caractères, des rapports de genre et des relations humaines, elle n’hésite pas à prendre position contre les carcans de respectabilité qui enferment les femmes, déchirées entre raison et sentiments, tout en restant une femme de son temps.

Conférencière :

Emmanuelle Friant, Ph. D., est docteure en histoire moderne et diplômée en études anglaises et nord-américaines. Fondatrice du Collectif d’Anthropologie et d’Histoire du Spirituel et des Affects (CAHSA), elle se spécialise dans l’étude des mentalités, des sensibilités et des pratiques socioculturelles et religieuses en Europe et en Amérique du Nord. Conférencière, elle a également enseigné l’histoire à l’université durant 12 ans, dont 6 à l’Université de Montréal.

Jane Austen, le charme discret de l’Angleterre géorgienne