L’Europe de la deuxième moitié du XIXe siècle vit une mutation profonde, à laquelle l’art n’échappe pas. Classe sociale triomphante de la révolution industrielle, la bourgeoisie distribue honneurs et subsides aux artistes académiques, dédaignant ceux dont l’art, renouvelé à la source du japonisme, bouscule le bon goût, les traditions et l’ordre – ceux-là mêmes qui, pourtant, seront les seuls à passer à la postérité. N’en déplaise aux symbolistes, l’impressionnisme, le néo-impressionnisme et le postimpressionnisme privilégient désormais l’expression de la réalité contemporaine, des sensations, bref, de la vie, avec une préoccupation nouvelle pour les moyens qui sont les leurs, puisque la photographie est venue bouleverser le rapport à la réalité.
Si le foyer européen est bien le centre du monde artistique à l’époque, une production commence à poindre outre-Atlantique : encore sommaires, seules quelques figures d’envergure s’en distinguent; mais l’architecture y connaît une véritable révolution : la naissance de l’architecture moderne à Chicago.
Armelle Wolff, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (http://armellewolff.wixsite.com/archimuse) et accompagnatrice de voyages culturels. En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).