Rien de plus difficile à définir que la notion de postimpressionnisme, terme regroupant la production picturale après la dispersion du groupe impressionniste. L’affirmation des recherches personnelles caractérise cette période, où l’appartenance à un mouvement est généralement éphémère : pour la plupart, les artistes approchent le néo-impressionnisme ou le symbolisme ; plusieurs prétendent explorer le primitivisme – même le groupe des nabis est très hétérogène.
Le legs de ces générations à la postérité est immense : apparition de la peinture comme transcription d’une idée avant d’être une représentation de la réalité; importance et liberté croissantes données à la couleur, avec pour aboutissement l’éclosion des fauves. Autour de Matisse, leur chef de file, Derain, Vlaminck et Marquet, entre autres, mènent des recherches selon leurs intérêts respectifs, mais se rejoignent dans l’abandon définitif de la couleur « imitative ».
Armelle Wolff, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (http://armellewolff.wixsite.com/archimuse) et accompagnatrice de voyages culturels. En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).