ANNULÉ - Écologies caribéennes
Journée d'étude autour de l'essai de Malcom Ferdinand :
Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen
Publié à l'automne dernier, l'essai de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen (Seuil, 2019, Prix de la Fondation de l'écologie politique 2020), ouvre de nombreuses perspectives critiques pour aborder l’un des enjeux majeurs de notre siècle. Identifiant un impensé colonial des discours écologistes, Malcom Ferdinand analyse tout au long de son ouvrage une « double fracture moderne » séparant les enjeux environnementaux des réalités coloniales (conquête, massacres, Traite, esclavage) et de leurs conséquences postcoloniales (exploitation des sols, monoculture, monopoles économiques, inégalités) et propose de penser une «écologie-du-monde», soucieuse d’égalité et de justice, encourageant une réintégration des particularités de nos rapports aux espaces, aux lieux et aux mondes qu’ils représentent.
Conçue à partir et autour de cette réflexion que présentera Malcom Ferdinand, cette journée d’étude entend poursuivre l’analyse à travers les littératures et les arts caribéens considérés ici en tant que révélateurs d’expériences et de consciences écologiques. Prolongeant l’appel à une « reterrestration » lancé par le poète Michel Deguy face au « géocide » contemporain, il s’agira également d’interroger, à partir de l'archipel des Caraïbes, de ses paysages et de ses imaginaires, nos représentations des enjeux écologiques planétaires.
Cette Journée d'étude est organisée par Raphaël Lauro (Littératures francophones, UdeM), avec Axel Artheron (Études théâtrales, Université des Antilles), Aurélie Boutant (Littérature comparée, UdeM), Malcom Ferdinand (Philosophie politique, CNRS/ IRISSO/Université Paris-Dauphine-PSL), Eddy Firmin (Artiste et docteur en études et pratiques des arts de l'UQAM) et Emeline Pierre (Littératures francophones, UdeM, écrivaine).
