à 
Prix: Gratuit
Salle Michel-Fortmann, # 530
3744, rue Jean-Brillant
Montréal (QC) Canada  H3T 1X8

Séminaire étudiant du CEPSI

Conférencier:
Arthur Stein
, doctorant en science politique à l’Université de Montréal.

Résumé:
Existe-t-il un paradoxe contre-insurrectionnel ?

Les armées occidentales utilisent régulièrement des méthodes contre-insurrectionnelles pour rétablir la stabilité dans des espaces conflictuels partageant des dynamiques communes :

  • des forces asymétriques,
  • des tensions dépassant le territoire d’un Etat,
  • l’intersection d’insurrection, d’extrémisme religieux et de criminalité transnationale.

Pour évoluer dans ces zones, les forces occidentales ont financé et armé des organisations paramilitaires locales et le projet de recherche s’intéresse aux conséquences de cet appui sur le retour à la paix et la construction d’institutions stables. Déléguer des missions de sécurité à des organisations armées non-étatiques opère en effet une redistribution des ressources matérielles et symboliques. Les identités collectives et individuelles sont modifiées, et constatation a été faite que les groupes ainsi recrutés peuvent utiliser les ressources obtenues devenir des saboteurs du processus de paix, défendant leurs intérêts propres.

Une contradiction existe alors entre la volonté de stabiliser un espace et le recours à des groupes armés qui augmente les risques de résurgence des violences. Adoptant une approche multifactorielle, prenant en compte les dimensions rationalistes, constructivistes et psychologiques de l’identité et des intérêts, le projet s’intéresse au cas spécifique du Kurdistan irakien et du Sahel malien.

Consolidation de la paix et recours à des groupes armés non-étatiques