Attention! Salle C-1017-02 au Carrefour des sciences!
Propulsée par des chercheurs engagés et déterminés tels que Jean-Claude Gémar, professeur émérite au Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal, la jurilinguistique s’est imposée comme une discipline à part entière, située au carrefour du droit et de la linguistique. Dans la théorie juridique, son immense potentiel demeure toutefois nettement sous-exploité. Cette réalité est particulièrement marquée en ce qui concerne l’interprétation des contrats, une branche importante du droit civil. De fait, les juristes sont de plus en plus nombreux à adhérer à un courant théorique selon lequel les normes linguistiques n’ont aucune force contraignante pour le juge qui interprète le contrat. En s’affranchissant ainsi des règles langagières communes à l’ensemble de notre communauté linguistique, les juristes se trouvent à s’approprier le contrat. Ce faisant, ils ferment la porte aux connaissances précieuses que pourraient leur apporter les spécialistes du langage. Ce courant anti-linguistique, aussi puissant soit-il, peut et doit être battu en brèche, car il est non seulement socialement condamnable, mais également mal fondé en droit.
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