Olivia Tereins, Candidate à la maîtrise, Faculté de droit, Université de Montréal.
Depuis la fin des années 1990, il ne se passe pas une semaine sans que les débats concernant les OGM ne fassent irruption sur la scène internationale. Entre les divers avis scientifiques, juridiques, politiques et sociaux, le consommateur doit se frayer un chemin afin de se faire sa propre opinion. Face à une incertitude scientifique quant aux effets des OGM sur la santé des consommateurs sur le long terme, deux principes de protection de la santé publique entrent en compétition. Tandis que le principe de l’équivalence substantielle est prôné au Canada et plus généralement en Amérique du Nord, celui de précaution reste de rigueur en Europe, comme en Suisse par exemple. On peut donc se demander si la position adoptée au Canada respecte réellement l’objectif de protection de santé publique.