Conférence d'Éric Poirier, Université du Québec à Trois-Rivières.
Nouvelles dimensions et mesures textuelles en traductologie de corpus : la description des subjectivités culturelles de la traduction à travers l’objectivité mouvante des textes traduits
L’usage des textes électroniques parallèles est devenu une pratique courante en traduction professionnelle. Malgré l’usage accru des textes parallèles en traduction, la traductologie de corpus peine à concevoir des mesures et des dimensions textuelles pouvant s’appliquer à de nombreux contextes de traduction opération et de révision des textes traduits ainsi qu’à l’enseignement de la traduction professionnelle. Pourtant, il ne faut aucun doute que le format des mémoires de traduction, des corpus bilingues ou multilingues, de l’alignement des textes et de la création de bitextes, qui s’appuient tous sur la mise en parallèle des segments du texte source avec les segments du texte cible (la traduction du texte source), fait de ces outils de formidables et puissantes bases de données qui peuvent témoigner des usages conventionnels de la traduction. Nous présentons de nouvelles dimensions et mesures d’analyse et d’annotation des textes parallèles qui visent à mettre au jour des usages conventionnels de la traduction qui se manifestent dans l’opération de traduction. L’originalité des méthodes d’analyse et d’annotation textuelles que nous proposons et que nous avons déjà eu l’occasion de mettre à l’essai tient au fait qu’elles se distinguent à la fois des méthodes du traitement (non symbolique) des langues naturelles, de la traduction automatique (analyse formelle) et de la linguistique de corpus (traitement unilingue).