L’Orchestre de l’Université de Montréal, sous la direction de Jean-François Rivest
Programme :
Sergueï Rachmaninov
Concerto pour piano no 4 en sol mineur
Soliste : Guillaume Levy, 2e prix du Concours de concerto 2017 de l’OUM
Alban Berg
Concerto pour violon « À la mémoire d’un ange »
Soliste : Mary-Elizabeth Brown, 3e prix du Concours de concerto 2016 de l’OUM
Ludwig van Beethoven
Symphonie no 5 en do mineur
Le mot du directeur artisique, Jean-François Rivest
« De retour de sabbatique, je suis très heureux de retrouver l’orchestre et de plonger à nouveau dans une programmation riche, diversifiée et panoramique. Dans ce premier concert de l’OUM, ce sont deux concertos et une symphonie-icône qui inaugurent notre saison. Le Concerto à la mémoire d’un ange est un miracle d’écriture musicale. Dodécaphonique, mais kaléidoscopique, il laisse place à la tonalité et donne une impression harmonique générale rappelant Bach, validée par le choral du dernier mouvement. D’une grande difficulté d’exécution, ce concerto pour violon en quatre mouvements recèle un puissant élément narratif, dont une citation directe d’un ländler traditionnel. Dévasté par le décès d’une jeune amie, Berg abandonne l’écriture de son opéra Lulu pour y exprimer toute sa rage, son paradoxal émerveillement, en somme toute sa douleur devenue désormais le creuset d’un grand chef-d’œuvre.
Sans doute la plus célèbre de toute la musique classique occidentale, la Symphonie no 5 de Beethoven est associée au fatum, ou destin. Je me limiterai à réaffirmer que ce phare du genre symphonique exige un contrôle rythmique et une maîtrise des couleurs orchestrales et du phrasé qui ne manquent jamais de faire évoluer un orchestre. En début de programme, nous entendrons le Concerto pour piano no 4 de Rachmaninov, peu joué en comparaison avec les célébrissimes 2e et 3e concertos mais d’une maturité et profondeur qui sollicite une attention des musiciens à tous les instants. », conclut le directeur artistique.