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Prix: Gratuit
Salle C-9019, 9e étage
3150, rue Jean-Brillant
Montréal (QC) Canada  H3T 1T3

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Regard poétique et critique sur la traduction française d’Ayi Kwei Armah


La traduction des littératures africaines europhones soulève une série de questions articulées – aujourd’hui – presque systématiquement autour de l'axe suivant : le traducteur a-t-il inscrit son projet traductif dans une perspective «décolonisante»?

La présente communication explore les multiples interprétations de ce qualificatif; ce faisant, je propose de montrer la difficulté de l’analyse critique et d’en souligner les limites. Adhérant au postulat selon lequel traduire l’esthétique équivaut à reconnaître celle-ci comme le principal instrument de revendication identitaire des écrivains postcoloniaux, mon analyse repose sur une lecture poétique du premier roman d’Ayi Kwei Armah, The Beautyful Ones Are Not Yet Born (1968), et de sa traduction française par Robert et Josette Mane, L’Age d’or n’est pas pour demain (1976). Quel était le contexte de réception du texte original et celui entourant la réalisation de la traduction, comment peut-on articuler la poétique du texte d’Armah par rapport à son patrimoine poétique akan et interpréter l’idéologie sous-tendant le projet traductif des Mane par rapport aux éléments réactivés, déplacés ou oblitérés dans la traduction?, constituent autant de questions qui seront soulevées à cette occasion.

Laurence Jay-Rayon (Université de Montréal) - Qu’est-ce qu’une traduction décolonisante? La traduction française d’Ayi Kwei Armah
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