Ce séminaire scientifique est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal. Il sera donné par Christian Voirol.
Conférencier
Christian Voirol est Suisse et Canadien. Formé en ingénierie puis en psychologie, il a cofondé la firme de psychologie du travail Psynergie. En quête de méthodes de prévention et d’intervention originales sur les risques psychosociaux, il a obtenu une maîtrise en santé au travail de l’Université de Lausanne et de l’École polytechnique de Zürich avant de s’installer avec sa famille à Montréal. De 2006 à 2010, il a développé et piloté la mise en œuvre d’un programme de recherche et développement de gestion intégré de la Présence au Travail au sein de la Vice-Présidence Ressources Humaines d’Hydro-Québec à Montréal. Après avoir obtenu un Ph.D. en psychologie de l’UQÀM, Christian Voirol a rejoint en septembre 2010 l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale (ERTSM) de l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent sur la prévention et la gestion des risques psychosociaux au travail.
Résumé
Au cours des trente dernières années, la santé mentale au travail est devenue une source de préoccupation de plus en plus importante pour les organisations. Ainsi, selon les régions, les périodes et les scientifiques impliqués, les problématiques étudiées ont porté sur le stress au travail, la qualité de vie au travail, l'épuisement professionnel, le harcèlement, le plaisir au travail, le sens au travail, etc. Pourtant, malgré ces innombrables recherches, la santé mentale comme cause d'absence au travail continue à croître pour représenter aujourd'hui entre 30% et 50% de toutes les raisons d’absentéisme. L’une des hypothèses que nous privilégions pour expliquer cet échec relatif postule que les approches centrées sur le travail ou l’organisation sont trop réductrices pour appréhender correctement cette problématique complexe. Une approche de type santé publique, prenant en compte les dimensions hors travail telles que par exemple la famille ou le contexte social, est probablement inévitable. À défaut de pouvoir expliquer de manière définitive ce relatif échec, cette présentation rapporte les principaux résultats obtenus à ce jour et proposent quelques pistes originales de réflexion.
