La traductologie littéraire du dernier quart de siècle s’est beaucoup intéressée à la questionde l’identité ou, de plus en plus souvent, des identités plurielles de l’auteur, despersonnages de romans, du traducteur, etc. Parmi toutes ces « identités » possibles, il s’entrouve une, l’identité narrative, telle qu’articulée par Paul Ricoeur (1985), à laquelle latraductologie littéraire devrait, à mon avis, s’intéresser davantage.Afin de faire valoir cette affirmation, je me tournerai notamment vers une étude de Jean-Michel Adam, qui consacre le dernier chapitre de son Introduction à l’analyse textuelle desdiscours (2005/2011) à la traduction française de Roger Caillois, « Le Captif », d’un trèscourt texte de 1957 de Jorge Luis Borges.