Conférence de Rémi Boivin, candidat au doctorat à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et conseiller à la section recherche et planification du Service de police de la ville de Montréal (SPVM).
Résumé
Les criminologues apprennent très tôt au cours de leur formation que le taux de criminalité est l’indicateur approprié pour analyser le niveau de dangerosité d’un lieu. En divisant le nombre de crimes par la population résidente, on obtient une mesure standardisée dont l’utilisation est devenue la norme en recherche criminologique. Pourtant, les taux de criminalité reposent sur plusieurs postulats dont le bienfondé est rarement remis en cause. Parallèlement, plusieurs chercheurs ont fait remarquer que certains délinquants commettent des infractions à bonne distance de leur domicile.
Cette présentation remet en doute l’hypothèse selon laquelle la population résidente offre une mesure satisfaisante du bassin de délinquants et de victimes potentielles d’un lieu. L’utilisation de taux de criminalité pour comparer des secteurs de recensement est particulièrement critiquée, sur la base d’une étude de cas portant sur le territoire couvert par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM).
Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée