Conférence de Chloé Leclerc qui est, depuis août 2011, professeure adjointe à l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Elle est également chercheure régulière au Centre international de criminologie comparée. Ses recherches portent sur la prise de décisions dans le système de justice et plus particulièrement sur les choix entourant la détermination et l’aménagement de la peine.
Résumé
La récente proposition de loi omnibus propose de resserrer certaines mesures législatives et pénales dans le but de satisfaire les électeurs qui se disent insatisfaits de la clémence du système de justice.
Interrogé sur les fondements scientifiques de leurs propositions, le ministre Van Loan a déclaré : « Nous croyons que les meilleurs experts au Canada sont les électeurs qui nous donnent le mandat de faire ce que nous avons dit que nous ferions ».
Et si les électeurs canadiens n’étaient pas si favorables au durcissement des peines ? Il est vrai que les sondages d’opinion publique sont unanimes ; près des deux tiers des gens considèrent que les sentences prononcées par les tribunaux ne sont pas assez sévères. Mais peut-on vraiment se fier à ces mesures de l’opinion publique ?
Cette conférence présente et compare différentes mesures de la satisfaction du public sur la sévérité des tribunaux et explore par quoi s’explique cette insatisfaction.
Information
Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée