La réduction des méfaits est depuis longtemps perçue dans le domaine de la santé publique comme une alternative importante à la criminalisation. Depuis un certain temps, la logique qui sous-tend ce genre de politique a été étendue à d'autres types de comportements controversés, tels que le travail du sexe et la mort médicalement assistée. La présente communication cherchera dans un premier temps à identifier la logique juridique qui a poussé les plus hauts tribunaux du pays à adopter des arguments s'apparentant à la réduction des méfaits dans des causes telles que Bedford et Carter. Dans un second temps, les fondements éthiques, ainsi que les limites éthiques d'une telle stratégie de réglementation de comportements controversés, seront explorées.
Conférencier
Daniel Weinstock est professeur à la Faculté de droit de l'Université McGill et directeur de l'Institut sur la santé et les politiques publiques. Il a longtemps été professeur au Département de philosophie de l'Université de Montréal et directeur du Centre de recherche en éthique de l'Université de Montréal. Il a été entre 2004 et 2008 le Directeur fondateur du Comité d'éthique de la santé publique du Québec. Il est actuellement membre du Comité aviseur en éthique de l'Agence de santé publique du Canada. Il a rédigé environ 150 articles scientifiques, et a participé à la rédaction de rapports influents tels que le rapport du Comité-expert de la Société Royale du Canada sur les décisions en fin de vie.
Animatrice
Louise Potvin, chercheuse, IRSPUM et professeure titulaire, Département de médecine sociale et préventive, ESPUM