Débute à 
Prix: Gratuit
Salle 0033
2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine
Montréal (QC) Canada  H3S 2H4

Du 21 janvier au 18 février 2016, la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal présente, tous les jeudis à la Faculté de l'aménagement, un cycle de projections de films portant sur l’espace rural et nordique québécois en présence des réalisateurs.

Les films choisis proposent des points de vue originaux sur les paysages et les territoires. La série s’ouvre le 21 janvier. 

Le 21 janvier, en compagnie du grand cinéaste Jean-Claude Labrecque et de son dernier documentaire Sur les traces de Maria-Chapdelaine (2015). Ce film retrace l’entreprise cinématographique audacieuse et étonnante du réalisateur français Julien Duvivier, venu tourner une adaptation du célèbre roman de Louis Hémon à Péribonka, dans la région du Saguenay ̶ Lac-Saint-Jean, en 1934. Fruit d’une véritable enquête sur les traces que ce tournage a laissé dans la communauté, les archives et les paysages s’imbriquent en révélant la dynamique de l’attachement aux lieux, à la fois tangible et intangible.

Le 28 janvier, Le Semeur (2013), documentaire de Julie Perron tourné sur une terre agricole de la plaine de Kamouraska, dresse le portrait de l’artiste et semencier Patrice Fortier qui met sa passion et son savoir au service de la sauvegarde de notre biodiversité végétale. Réflexion poétique et ludique sur l’agriculture à hauteur d’homme où les récoltes sont autant d’objets artistiques.

Le 4 février. Si les films de Jean-Claude Labrecque et de Julie Perron explorent le milieu rural par le vecteur de la connaissance de démarches de création tantôt historique, tantôt contemporaine, le film de Bernard Émond, Le temps et le lieu (2000) entrelace deux approches de connaissances des paysages de Saint-Denis-de-Kamouraska. Celle de la recherche effectuée sur le milieu agricole, sur ses habitants, par l’anthropologue américain Horace Miner à l’été 1936 et celle du cinéaste qui revisite les lieux. Des témoignages émouvants et riches en réflexions sur la transformation des sociétés rurales.

Les paysages de l’hiver et du Nord modulent les deux derniers films de la programmation.

Le 11 février, En attendant le printemps (2013) de Marie-Geneviève Chabot raconte un hiver dans la vie d’anciens mineurs du Nord-du-Québec décidés à rester dans la région malgré la fermeture des mines et le départ de leurs proches. Réflexion sur cette région à propos de laquelle la réalisatrice se demande  Au bout des 300 km d’épinettes qui le sépare de toute civilisation, le Nord est un pays à part. Pourquoi être venu aussi loin, pourquoi avoir érigé des villes au milieu de nulle part, et pourquoi s’être entêté à y rester ». 

Le cycle de projections se termine le 18 février, avec Uvanga (2013), long métrage de fiction réalisé par Marie-Hélène Cousineau et Madeline Ivalu. Tourné sur une petite île du Nunavut dans le nord du Canada, Uvanga (« moi-même » en inuktitut) fait le récit d’un voyage initiatique pour une mère, qui tente de refaire ses marques dans ce lieu chargé d’émotions contradictoires, et son fils adolescent qui, en rencontrant pour la première fois son demi-frère et sa famille paternelle, se fabrique des racines à travers la culture, le mode de vie, les gens et l’espace. 

Regard cinématographique sur l'espace rural et nordique : «Le temps et le lieu»
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