La matérialité de la transmision des patrimoines à travers l'oubli et la découverte
L’étude des musiques traditionnelles, mais aussi des danses et des formes théâtrales et rituelles, trouve face à elle, dans le parcours de vie d’un homme, par exemple d’un chercheur, divers concepts, parfois nouveaux ou sous de nouveaux jours. Ainsi des questions de folklore et d’autehnticité (années 1950), de savant et populaire (années 1960), d’oralité (années 1970), de création (années 1980), d’identité et d’identitaire (années 1990), et aujourd’hui d’invention (ou réinvention), de monidalisation et de patrimoine. De ces questions on débat, mais on ne s’entend pas.
Il convient donc non pas de définir une fois pour toute ce qu’est la tradition, le foklore, le patrimoine, mais de dire ce que l’on en sait, et d’où on le tient.
Musicien pratiquant, François Picard en tant que chercheur publie sur les questions d’histoire de la musique et des instruments, de transmission entre les genres, et d’analyse musicale. Une ligne sous-tend cependant ces diverses facettes : la tradition comme réception, interprétation, transmission. Cette définition simple a des conséquences : la tradition alors n’est pas nécessairement de bouche à oreille, ni même de vivant à vivant. Émergent alors nombre de faits de transmission à travers l’enfouissement dans des caves, des grottes, des malles, des greniers.
Biographie:
François Picard, professeur d’ethnomusicologie analytique, université Paris-Sorbonne, responsable du Séminaire d’Études EthnoMusicologiques de Paris-Sorbonne, est depuis janvier 2010 directeur du centre de recherches Patrimoines et Langages Musicaux. Il est chercheur et membre du Conseil d’administration du Labex Resmed, et chercheur associé au GSRL (Groupe Sociétés, Religions, Laïcité), CNRS-EPHE V. Il est membre du CNU 18e section (arts).
Il a été l’organisateur principal de deux conférences internationales : « Chime » et « Luoshen fu arts et humanités » et a publié deux livres, portant sur les musiques de Chine et d’Asie orientale, de nombreux disques et articles de ou sur les musiques traditionnelles, en particulier les musiques anciennes de Chine. Il joue de la flûte xiao et de l'orgue à bouche sheng au sein de l'ensemble Fleur de Prunus qu'il dirige, collaborant avec des compositeurs contemporains (Fabien Tehericsen, Fabien Lévy, Marie-Hélène Bernard) et l’ensemble XVIII-21 Le baroque nomade.
Événement organisé par le LEO et avec le soutien du Conseil Régional d'Ile de France.
