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Prix: Entrée libre
Salle G-615
2900, chemin de la Tour
Montréal (QC) Canada  H3T 1J6

Titre : Les substances per et polyfluoroalkyles (PFAS) : devenir environnemental, bioaccumulation et effets écotoxicologiques.
Endroit : Pavillon Roger-Gaudry, salle G-615 à 11 h.

Cette conférence sera prononcée par Monsieur Arzouma Hermann Kabore, étudiant au doctorat, du laboratoire de Sébastien Sauvé, professeur au Département de chimie de l'Université de Montréal.

Résumé : L'intérêt et les préoccupations concernant les substances per et polyfluoroalkyles sont de plus en plus croissants. Le PFAS, le plus détecté dans les matrices biologiques à travers le monde, le perfluorooctane sulfonate (PFOS), a été classé comme polluant organique persistent (POP) et bioaccumulable. Une fois libéré dans l’environnement, les PFAS se comportement très différemment de ce qui est attendu pour un POP. Ces différences dépendent des caractéristiques et des propriétés intrinsèques des PFAS telles que la surface spécifique, les liaisons chimiques, les groupements fonctionnels, la solubilité dans l’eau, et les valeurs de coefficients de partage octanol/eau non mesurables des PFAS comparativement autres POP. En raison de son potentiel de bioaccumulation et de persistance, le PFOS a été éliminé de la production aux États-Unis pendant la période 2000-2002, inclus dans la liste des substances à éliminer au Canada, interdit dans l’espace de l’Union européenne et est inclus finalement dans la Convention de Stockholm sur les POP à usage restreint. De même que le PFOS, le perfluorooctanoate (PFOA), a été détecté partout dans la faune, chez l’humain et les autres compartiments environnementaux et est également soumis à certaines règlementations. Malgré les réglementations dont sont soumis par le PFOS, PFOA et leurs dérivés, ces composés sont toujours présents dans l’environnement et ces composés en plus d’autres PFAS sont des facteurs clés pour déterminer le devenir et les effets sur l’environnement de l’ensemble des classes de PFAS. La chimie environnementale de ces substances est dominée en ce moment par des collectes des données de leurs résidus dans les compartiments environnementaux (biote et eau), cependant le mécanisme de transfert des PFAS émergents vers le biote est peu ou pas connu. La détermination des niveaux de PFAS demeure un aspect important pour se renseigner de la distribution de ces composés dans l’environnement. Cependant, il est essentiel de placer les PFAS dans un contexte plus large afin d’évaluer leur devenir environnemental et leurs effets écotoxicologiques. Ainsi pour l’atteinte donc des objectifs nous nous intéresserons à :1) la mesure des niveaux de contamination de PFAS dans l’eau potable, aussi bien que chez quelques espèces de poissons ; 2) l’étude de la dégradation, de sorption, de la bioaccumulation et de l’écotoxicité chez les organismes benthiques qui doivent être précédés par la compréhension des caractéristiques et des propriétés physiques et chimiques des PFAS ; 3) des analyses spécifiques de PFAS pour comprendre la dégradation et le mécanisme de transfert de ces composés vers le biote seront des taches importantes à réaliser. Ce qui nécessitera l’utilisation d’une technique analytique avancée telle que la spectrométrie de masse.

Mots clés : PFAS, eau potable, poisson, dégradation, sorption, bioaccumulation, écotoxicité, biote, spectrométrie de masse.

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Séminaire de l'étudiant Arzouma Hermann Kabore (Groupe Sauvé)
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