Rabah Ameur-Zaïmeche fonde sa maison de production en 1999 pour réaliser son premier film. Cinéaste autodidacte, il s’entoure d’amis et de membres de sa famille, puis rallie des professionnels au fil des tournages. Entre la France, où il a grandi, et l’Algérie, où il est né, il ose d’abord des allers-retours filmés qui relatent et expriment avec justesse la vie entre deux rives, le plaisir des retrouvailles, l’enracinement en France malgré les politiques discriminatoires.
Ses films se tiennent à la charnière de son souci politique et de son désir de cinéma. Faire oeuvre commune dans l’adversité, tel est sans doute ce qui définit le mieux le geste épique que l’on retrouve dans ses fictions comme dans ses aventures de tournage.
Un grand merci à Silvestra Mariniello, directrice du Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, dont le soutien a rendue possible cette classe de maître.