à 
(QC) Canada

Voilà un personnage féminin qui constitue une véritable énigme tant pour le théologien que pour l’historien. Pourquoi cette quasi-inconnue des évangiles reçoit-elle l’insigne privilège de la première apparition du Ressuscité ? Comment peut-elle oser la familiarité d’une étreinte pour le retenir ? Quelle crédibilité donner aux thèses modernes, comme celle avancée dans le Da Vinci Code, qui font de Marie la compagne de vie de Jésus et peut-être même la mère de ses enfants ? Nous nous efforcerons de scruter la base documentaire de cette véritable quête de Marie et d’en évaluer la portée réelle. 

Depuis que Marie de Magdala s’est officiellement émancipée de la pécheresse de Luc, elle réapparaît en force dans l’imaginaire occidental et dans la théologie féministe. L’appropriation des sources primitives par les sciences humaines profanes, mais aussi par certains pseudo-spécialistes à l’imagination débordante, préside à une nouvelle quête qui s’intéresse plus à la femme qui a partagé l’intimité de Jésus qu’au personnage mis en scène dans les récits évangéliques. Par ailleurs, mettant à profit toutes les ressources d’une herméneutique de suspicion » maintes fois éprouvée sur les textes bibliques, plusieurs théologiennes féministes tentent de redonner au premier témoin du Ressuscité la place qui lui fut dérobée.

Invité : Pierre Létourneau, Ph. D., L.S.S. diplômé de l’Institut Biblique pontifical (Rome), professeur titulaire à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal. Auteur de nombreuses publications, dont Jésus, Fils de l'homme et Fils de Dieu (coll. Recherches, Nouvelle Série, 27), Montréal-Paris, 1993. Il prépare actuellement une monographie sur l’histoire du baiser spirituel depuis Socrate jusqu’à Jésus et Marie de Magdala.

Inscription et informations

Marie-Madeleine dans la légende et le culte au Moyen Âge
Consulté 1947 fois