Durant 1 000 ans, la capitale de l’Empire byzantin, Constantinople, fut l’un des grands centres de pouvoir du monde méditerranéen. Dans ses universités fut conservée une grande partie du savoir de l’Antiquité, alors que ses monastères apportaient jusqu’aux confins de la steppe russe la religion chrétienne et la splendeur des icônes dorées.
L’Empire byzantin fut notamment le lieu de rencontre entre l’Orient et l’Occident durant des siècles, point de passage obligé des marchands italiens, des croisés normands et des guerriers turcs. Son rôle est avant tout celui d’un pont : entre l’Asie et l’Europe, bien sûr, mais aussi entre l’Antiquité et la Renaissance, déclenchée en Italie par l’arrivée des savants byzantins et de leurs manuscrits. L’histoire de l’Empire byzantin est donc faite de rencontres et de chocs. Elle est surtout celle du passage du monde méditerranéen au monde atlantique qui est le nôtre.
Après 1204, l’Empire byzantin n’est plus la force dominante qu’il fut pendant les siècles précédents. Alors que la culture byzantine jetait ses derniers feux, les Byzantins, sommés de choisir entre la soumission au pape et la soumission au sultan ottoman, se sont déchirés autour d’un dernier débat : vaut-il mieux mourir que de renier sa culture ?
Invité : Raphaël Weyland, B.A. (histoire et études classiques) (Montréal), étudiant à la maîtrise en histoire ancienne et assistant de recherche au Département d’histoire de l’Université de Montréal ; conférencier.