Deux espèces sont à l’origine de la presque totalité du café produit mondialement : Coffea arabica et Coffea canephora. Véritable or noir, le café se classe au deuxième rang des échanges commerciaux internationaux, juste derrière le pétrole.
Même si le caféier poussait à l’état sauvage en Éthiopie, il a fallu attendre son passage au Yémen, dès la fin du XVe siècle, pour y voir apparaître une véritable culture. Le « vin d’Arabie » s’est ensuite répandu dans le monde musulman. Dans la Rome de la fin du XVIe siècle, le café a d’abord été considéré comme satanique, et l’on interdisait aux chrétiens d'en boire. Le gros de l’importation vers l’Europe a eu lieu dès le XVIIe siècle. Puis, les Hollandais, les Français et les Anglais l’ont répandu aux quatre coins du monde. On peut dire que le café a toujours marché main dans la main avec le colonialisme. En Amérique, le Boston Tea Party fut l’événement symbole de la Révolution américaine qui a promu le café au rang de boisson nationale.
Invité : Mario Cappadocia, Ph. D. biologie végétale (Louvain-la-Neuve), généticien, chercheur à l’International Research Plant Institute de San Carlos, Californie, puis professeur titulaire et chercheur à l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal. Récipiendaire du prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et sciences de l’Université de Montréal.