Les jeudis 19 (Campus Laval) et 26 février (Campus Longueuil) avec Armelle Wolff
Tableaux réalistes jusqu’au trompe-l’œil – les plus célèbres étant de somptueuses natures mortes ostensiblement accompagnées d’un crâne –, les vanités sont paradoxalement parmi les œuvres les plus chargées de symbolisme que l’art occidental ait produites : s’adressant généralement à des spectateurs érudits, elles proposent plusieurs niveaux de lecture.
Œuvres moralistes, elles invitent par allusions à la méditation sur la mort, sur la caducité des choses matérielles et de la vie terrestre en général, par l’intermédiaire de sujets très divers et de compositions virtuoses, qui en font aussi souvent des sommets de l’art décoratif. Les maîtres du genre ont été les Hollandais du XVIIe siècle même s’ils n’en avaient pas l’exclusivité; les vanités correspondent à un véritable phénomène de mode européen dont tout l’intérêt est de trouver ce qu’elles nous révèlent de leur époque.
Armelle Wolff, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural, accompagnatrice de voyages culturels.