Les 3, 4, 11 et 12 février avec Raphaël Weyland
À la fin du XIe siècle, l’Empire byzantin — qui avait à son apogée imposé sa domination aux califes de Bagdad comme aux papes de Rome, mené le christianisme et apporté l’alphabet cyrillique jusqu’en Russie et qui s’était revendiqué comme le digne continuateur de l’Empire romain — était au bord de la ruine. Menacés par les Turcs à l’est, par les Normands à l’ouest, ses empereurs se tournèrent vers la papauté pour lui demander son aide. Celle-ci vint sous la forme de groupes de chevaliers et de paysans aux manteaux traversés d’une croix : les croisés. Venus pour protéger leurs frères chrétiens d’Orient et pour bouter les musulmans hors de Jérusalem, ils furent cependant mal reçus par ceux qu’ils croyaient venir sauver et qui ne comprenaient pas qu’on puisse porter l’épée dans une main et la croix dans l’autre. Ces expéditions, qui voulaient être la preuve de l’unité des chrétiens contre leurs ennemis, aboutirent finalement à la scission définitive de la chrétienté et à l’affaiblissement irrémédiable de l’Empire byzantin, sur les ruines duquel devait s’élever, dès le XIVe siècle, l’empire des Turcs ottomans, qui ferait un jour trembler Rome et Vienne.
Raphaël Weyland, M.A. (histoire ancienne) (Université de Montréal), assistant de recherche et candidat au doctorat au Département d’histoire de l’Université de Montréal. Accompagnateur de voyages culturels.
Le christianisme en Orient avant les croisades
Le mardi 3 février
Le malentendu. De l’appel à l’aide à la destruction de Constantinople
Le mercredi 4 février
La colonisation de l’Orient
Le mercredi 11 février
La crosse de l’évêque ou le turban du Sultan? La fin de l’Empire byzantin
Le jeudi 12 février