Le Siècle d’or hollandais évoque sans hésitation les noms de grands maîtres autant que de chefs-d’œuvre connus partout dans le monde : Rembrandt, Vermeer. L’éclat incomparable de la production picturale hollandaise au XVIIe siècle s’est encore enrichi par les recherches menées au cours des 20 dernières années. Aujourd’hui, on considère davantage les œuvres à la lumière des sociétés qui les ont engendrées, on peut dépasser les distinctions tranchées et l’analyse traditionnelle qui reconnaît dans le caractère « réaliste » et « populaire » de cette peinture la marque de fabrique du génie néerlandais.
Longtemps négligées, les interactions indiscutables entre les différentes écoles et l’importance des influences européennes permettent de faire une lecture plus juste de cette production, certes fondamentalement marquée par la notion de marché de l’art, mais qui apparaît surtout incarner la dualité de la mentalité néerlandaise du XVIIe siècle, partagée entre le plaisir et la règle morale, le matériel et le spirituel.
Armelle Wolff, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural, accompagnatrice de voyages culturels.
