Depuis 2009, l'équipe de recherche « Dionysos » d’A. Bernabé (U. Complutense, Madrid) a coutume d’organiser des colloques avec les grandes universités d’Amérique du Nord (Chicago / Harvard / Princeton/ Bryn Mawr). Cette année, sous la direction de Pierre Bonnechere et Gabriela Cursaru (département d'Histoire), l’Université de Montréal s’y est associée sur le projet Katábasis, la descente aux enfers dans la tradition littéraire et religieuse de la Grèce anienne.
Afin de promouvoir la collaboration scientifique, le colloque se tiendra
- les 2 et 3 mai à l’UdeM,
- le 4 mai au Musée de la Civilisation de Québec
- le 5 mai à l’Université Laval.
Par ailleurs, Concordia et McGill ont été étroitement associées, et ont abrité chacune un des quatre ateliers préparatoires, destinés aux étudiants gradués, afin qu’ils puissent pleinement profiter des conférences spécialisées. La journée au Musée de Québec assure la diffusion hors de la sphère universitaire, en lien avec une exposition sur les 'Maîtres de l'Olympe' (collections du Musée de Berlin) dont Pierre Bonnechere est le conseiller scientifique (http://www.mcq.org/fr/mcq/avenir.html).
Le colloque, consacré au concept de katábasis –la descente aux enfers-, bâtira sur quatre pistes : (1) les catabases dans la littérature, (2) les paysages imaginaires de la catabase, (3) les catabases théo-philosophiques et (4) les catabases rituelles. Le thème est très instructif car il est partie intégrante de représentations religieuses beaucoup plus complexes : la mort et la vie de l'outre-tombe, en tant qu'existence après la mort et source potentielle d’immortalité, le passage de l'ici-bas vers l'au-delà, le cheminement en quête du savoir absolu et de la vérité d'essence divine. C’est tout le paysage de la communication entre les mondes et toute l’eschatologie ancienne qui seront au rendez-vous. Le thème est à la croisée de multiples chemins : religion grecque et histoire comparée des religions, philosophie, mythologie et littérature, philologie, histoire, archéologie, iconographie et anthropologie culturelle tenteront de définir la signification de la katábasis, les manières dont elle est représentée, ses finalités et ses perpétuelles réélaborations antiques.
Les sujets des communications (ca 40), ont été discutés entre participants et organisateurs, afin de structurer au mieux le programme et fermer la porte à toute possibilité d’éclatement. Les chercheurs sont de tous horizons géographiques et scientifiques, et de tout rang dans la carrière académique, pour assurer l’intégration des nouveaux venus. La publication des Actes est acquise (et déjà financée), et l’élaboration d’un site web permettra la création d’un outil durable en open access sur la question de la catabase: katabasis.ca. Ce site comprend aussi tous les détails sur l'événement.