Conférence de Quentin Rossy, professeur invité à l’École de criminologie de l’Université de Montréal dans le cadre de la nouvelle mention « criminalistique et information » de la maîtrise en criminologie qui a été développée conjointement avec l’École des Sciences Criminelles de l’Université de Lausanne.
Résumé
Depuis 2008, les unités d’analyse des six polices francophones de Suisse partagent une banque de données commune pour l'analyse et le suivi de la criminalité. Sur une base quotidienne, les événements signalés à la police sont analysés, filtrés et classifiés pour détecter les répétitions de la criminalité et interpréter l'environnement criminel.
Les résultats de l’analyse des traces matérielles tels que les correspondances de profils ADN, de motifs de traces de soulier et d’images de vidéosurveillance, sont intégrés dans la démarche comme moyen de détection. L’analyse rétrospective des séries détectées informe alors de la contribution effective des traces dans le processus. Les résultats renseignent sur le nombre de séries détectées, complétées ou confirmées par les traces et sur leur potentiel à révéler des répétitions difficilement perceptibles par l’analyse des informations spatiotemporelles et des modes opératoires des auteurs.
Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée