Conférence de Mylène Jaccoud, qui a obtenu un doctorat en criminologie en 1993 à l'École de criminologie de l'Université de Montréal, où elle enseigne depuis 1995. Elle est également chercheure régulière au Centre international de criminologie comparée. Ses champs d'études sont les alternatives au système pénal, les pratiques de médiation, la justice réparatrice, les peuples autochtones.
Résumé
Deux ancrages distincts sont à l’origine des initiatives de médiation sociale au Québec. Le premier provient de la mobilisation des organismes de justice alternative du Québec, le second, des politiques urbaines de la Ville de Montréal.
Ces points d’ancrage, tout en s’interpénétrant occasionnellement, engendrent des pratiques de médiation portées par des fondements et des principes différents. À Montréal, plusieurs projets ont vu le jour. L’un d’eux, l’Équipe de médiation urbaine (EMU) a débuté en 2007. Le laborieux parcours de ce projet révèle que ce nouveau champ de pratiques ne parvient pas encore à s’imposer comme une pratique alternative et autonome dans le secteur de la régulation sociale.
L’analyse du parcours de l’EMU est une occasion de faire le point sur les fonctions, les usages mais aussi les dérives possibles de la médiation urbaine.
Information
Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée