Conférence de Felipe Renart Garcià, professeur de droit pénal, de criminologie et de droit pénitentiaire à l´Université d'Alicante (Espagne). Auteur de quatre livres et d'une vingtaine d'articles, il a prononcé des conférences dans plusieurs universités étrangères (en France, en Suisse, au Pérou, au Panamá et au Maroc). Felipe Renart est titulaire d'un doctorat en droit et d'une maîtrise en criminologie de l'Université Complutense de Madrid. En 2009, le Ministère de l'Intérieur espagnol lui a conféré le Prix National en Droit Pénitentiaire.
Résumé
L'attentat des tours jumelles aux États-Unis est à l'origine d'un mouvement néoconservateur qui a ravagé les fondements de plusieurs législations pénales et pénitentiaires européennes.
Depuis de l'attentat de Madrid en 2004, l'Espagne n'a cessé d'endurcir les peines prévues dans son Code Pénal et de miner un système pénitentiaire qui se vantait, tout justement, d'être un des plus progressistes au monde. Les réformes des années 2003 et 2010 ont profondément contribué à l'ébranlement du système d'individualisation scientifique introduit par la loi pénitentiaire espagnole de 1979.
L'implantation de la période de sûreté, du suivi socio-judiciaire ou, en catimini, d'une peine perpétuelle de prison couverte ne sont que des exemples d'une politique criminelle –ou d'une politique tout court– sensible aux revendications de sécurité des citoyens.
Nous sommes face à un phénomène qui ne cesse de croître en Europe: le « populisme punitif ».
Information
Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée