Performance des organisations de santé : la convergence de la complexité interne des organisations et de la complexité de leur environnement
Ce séminaire scientifique est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal en association avec le Département d'administration de la santé de l'Université de Montréal et sera présenté par Paul Lamarche.
Conférencier:
Paul Lamarche est professeur titulaire au département d’administration de la santé à l’Université de Montréal. Il a occupé les postes de directeur du Groupe de recherche interdisciplinaire en santé (GRIS) de l’Université de Montréal, de sous-ministre associé responsable de la réforme au Ministère de la santé et des services sociaux du Québec et d’officier responsable de la planification et de l’évaluation au Bureau d’Europe de l’Organisation mondiale de la santé. Ses principaux intérêts de recherche concernent les impacts des modes d’organisation des services de santé sur la santé des populations et l’expérience de soins des patients et, plus récemment, les organisations de santé vues sous l’angle de la complexité.
Résumé:
Accroître la performance des organisations et des systèmes de santé est devenu un objectif presqu’universel. Comment y parvenir fait toutefois l’objet d’immenses débats. Trois approches sont proposées. La première voit la performance reliée essentiellement aux caractéristiques internes des organisations. C’est l’approche du design organisationnel. La deuxième associe la performance au degré d’adaptation des organisations à leur environnement. C’est l’approche de la contingence et de la sélection naturelle. La dernière voit la performance reliée à la complexité interne des organisations et à la complexité de leur environnement. Cette approche est connue sous le nom du modèle de Kauffman. La présentation consiste à utiliser le modèle de Kauffman pour expliquer les résultats différents, contradictoires et inattendus de la performance des organisations des services de première ligne de trois études auxquelles j’ai participé au cours des dernières années. Elle attribue à la catastrophe et à la quintessence de la complexité la différence de la performance des organisations des soins de première ligne des milieux urbains et des milieux ruraux. Pour accroître la performance de ces organisations de santé, elle conclut qu’il faut accroître de façon concomitante la complexité des organisations et celle de leur environnement.