La gentrification comme objet de recherche et enjeu politique :
approche comparée France/Québec
Ce séminaire est co-organisé avec Damaris Rose, professeure en géographie urbaine et sociale à l’INRS. Il bénéficie du soutien logistique et financier de VRM
La participation au colloque est gratuite mais l’inscription est obligatoire :
Où ? :
L’INRS- Institut national de la recherche scientifique
Centre - Urbanisation Culture Société
385, Sherbrooke Est.
(Métro Sherbrooke)
Montréal
Date/Horaire/Salle : Le vendredi 17 mai 2013, de 13h à 16h30, Salle 2109
Présentation :
Néologisme formé dans les années 1960 par une sociologue marxiste anglaise (Ruth Glass) pour décrire le réinvestissement par des ménages aisés de maisons situées dans un quartier populaire de Londres, le terme de « gentrification » (littéralement le processus de transformation d’un quartier par et pour la « gentry ») a connu une diffusion massive depuis ; d’abord dans les univers académiques et politiques anglo-saxons et depuis les années 2000 en France.
Si ce concept et les débats qui l’accompagnent ont largement circulé entre disciplines (de la sociologie vers la géographie, et plus récemment la science politique), il est aussi l’objet de nombreuses appropriations politico-administratives et militantes. La notion apparaît ainsi balancer entre une vocation descriptive/analytique (rendre compte de processus de transformation singuliers de la population des centres villes) et des usages plus normatifs, soit pour appeler à ce type de changements (au nom de la « revitalisation urbaine ») soit pour les dénoncer.
L’objectif de cette demi-journée d’études est de croiser les travaux de jeunes chercheurs français et québécois, afin de comparer la manière dont l’ « objet gentrification » a été construit dans des espaces intellectuels et d’action publique nationaux singuliers. Nous reviendrons notamment, via un panel spécifique, sur l’influence de l’œuvre critique de Neil Smith, décédé en septembre 2012, en France et en Amérique du Nord.
