Thomas Suel et le Slam avec Stéphane Gornikowski, fondateur et directeur de Générale d’Imaginaire
L’entrée est gratuite, mais l’inscription est obligatoire.
Pour cette dernière activité de la Chaire d’études de la France contemporaine au sein du Carrefour des Arts, nous aurons le grand plaisir d’accueillir Thomas Suel, auteur et comédien slameur, ainsi que Stéphane Gornikoswki, fondateur et directeur de la compagnie Générale d’imaginaire, qui fédère une quinzaine d’auteurs et artistes.
Thomas Suel présentera une adaptation de son spectacle [dukɔ̃ne], durant une heure environ (présentation ci-dessous).
Cette performance, inédite au Québec, sera suivie d’un débat, avec Stéphane Gornikowski et Simon Harel (directeur du département de littérature comparée à l’UdeM), autour du slam, des parlers populaires et de la poésie comme mode d’intervention sociale et politique.
Biographie de Thomas Suel :
Thomas est né en 1976 dans le Pas-de-Calais, département du nord de la France marqué à la fois par la révolution industrielle et par la ruralité, au milieu d’une région qui a vu fleurir de riches parlers populaires, souvent ancrés dans les cultures ouvrières. Si l’écriture est la première activité de Thomas, il est également acteur et musicien. Ses textes, à la fois critiques et sensibles, mélangent les styles et les accents, jouent avec les sens et les sons. La langue de Thomas est sonore, percutante, mélodique. Elle enjambe les styles, les rythmes et les lexiques. Elle est politique et sensible, drôle et tolérante. Cette langue est façonnée pour l’oralité : sur scène, elle jaillit du corps du poète. Ses propositions artistiques peuvent se décliner sous plusieurs formats : celui d’un spectacle ou celui d’une performance poétique solo. Thomas est à l’initiative du spectacle [dukɔ̃ne], créé en 2009 et réunissant le trompettiste Christian Pruvost et le pianiste Jérémie Ternoy. Avec la même équipe, il a créé en octobre 2012 un nouveau spectacle : [nu] (se prononce « nous ») qui pose la question du « nous » contemporain. Ces deux spectacles, sortes de poèmes-concerts, sont le fruit de la rencontre entre une poésie qui sort du corps et des instruments qui s’affranchissent de leurs codes habituels. Il est l’auteur de plusieurs autres textes, sur le travail des femmes, ou encore la Première guerre mondiale.
[dukɔ̃ne] D’où qu’on nait / D’où qu’on est/ Doux qu’on est
C’est l’histoire d’une rencontre imaginaire, celle de Jess, Denise et Halim, trois égarés dans l’Artois des routes à 4 voies. [dukɔ̃ne] donne de la voix aux errants d’aujourd’hui. Jess est un adolescent sans boussole, un oublié des bancs de l’école. Denise est plongée dans son passé car seuls les lointains souvenirs restent ancrés dans sa caboche usée. Halim, lui, est un migrant, un déraciné vivant entre quatre palettes sous une bâche. Autour de la rencontre de ces trois égarés se déploie le portait d’un pays paradoxal, immobile et rapide, où les cœurs errent parmi la foule, un pays peuplé de mots de toutes sortes. [dukɔ̃ne] c’est une rencontre de langages : le parler des terrains vagues y côtoie celui des salons, le patois de l’Artois se mêle aux alexandrins. [dukɔ̃ne] enjambe les styles poétiques et fait fondre les frontières langagières.
Thomas Suel et le Slam avec Stéphane Gornikowski, fondateur et directeur de Générale d’Imaginaire
Une autre représentation sera donnée, à partir de textes distincts, le lendemain le jeudi 9 mai 2013, de 20h30 à 22h30à L’Artère, 7000 ave Du Parc, Montréal, Qc