Ce séminaire scientifique est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal en association avec le Département de santé environnementale et santé au travail de l'Université de Montréal et sera présenté par Jérôme Lavoué.
Conférencier:
Jérôme Lavoué est professeur adjoint au Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal. Il est également chercheur régulier au Centre de recherche du CHUM et chercheur associé à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal (IRSPUM. M. Lavoué détient une bourse salariale du Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS) et de la Société canadienne du cancer. Ses travaux portent principalement sur l’évaluation des expositions professionnelles pour l’épidémiologie et l’hygiène du travail.
Résumé:
Le milieu de travail conserve une place importante parmi les grandes familles des facteurs de risque à la santé. Malgré des progrès significatifs dans certains domaines, un nombre important de travailleurs sont toujours exposés à des agents potentiellement dangereux. Quel que soit le facteur de risque à l’étude, le succès de l’épidémiologie à l’identifier repose de façon critique sur l’évaluation de l’exposition, la capacité à séparer avec le moins d’erreur possible les personnes exposées des personnes non ou moins exposées. La disponibilité d’information objective sur les expositions professionnelles de l’après-guerre à nos jours représente aujourd’hui le défi principal pour les épidémiologistes étudiant les maladies chroniques comme le cancer. Bien que cette période ait connu un développement exponentiel des techniques analytiques de mesure de la pollution suivant l’apparition progressive de normes de contamination de l‘air des milieux de travail, l’information sur les niveaux d’exposition, lorsqu’elle est accessible, est fragmentée et parfois difficilement interprétable. La conférence portera sur deux axes des recherches visant à répondre à cette problématique. Le premier porte sur l’exploitation des données mesurées et archivée par les agences de prévention gouvernementales, le second sur la valorisation et le partage de plusieurs décennies d’expertise par une équipe de chimistes évaluateurs.