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La philosophie comme mode de vie - Première saison : Le monde de Socrate
Les jeudis 2, 9, 16 et 23 mai avec Daniel Desroches

La philosophie n’est-elle qu’un ensemble de conceptions théoriques détachées de la vie ? Non, au contraire ! En fait, la signification première de la philosophie résidait dans un choix de vie constitué d'exercices spirituels. Partant des écoles antiques, retrouvant ensuite les prolongements modernes des attitudes existentielles déjà étudiées, nous compléterons ce grand parcours avec les modes d’existence contemporains. De Pythagore à Marc Aurèle, de Pétrarque à Nietzsche en passant par Spinoza, sans oublier Thoreau et Gandhi, voici, en cinq saisons, une invitation toute spéciale à vivre la philosophie !

Aux origines de la philosophie comme mode de vie
Le jeudi 2 mai

La philosophie n’était pas d’abord un discours savant, mais un ensemble d’expériences et de pratiques de vie. Ancrées dans des rituels religieux, les pratiques de transformation de soi seront d’abord examinées en contexte présocratique avant d’être analysées à partir de l’emploi du mot philosophia que l’on associe à Pythagore et à Platon. La redécouverte de la philosophie comme mode de vie piquera la curiosité tant des auditeurs qui s’intéressent à la culture grecque que de ceux qui s’interrogent sur le sens de la sagesse humaine.

La figure remarquable de Socrate
Le jeudi 9 mai

Socrate (470-399) est sans doute le philosophe le plus énigmatique de toute la tradition occidentale. Pour en savoir plus sur sa manière de vivre, il faut d’abord l’écouter parler de sa mission et de son choix de vie au moment de présenter sa défense lors du procès qui fut intenté contre lui. Nous verrons ensuite pourquoi Socrate était si attaché à la maxime « Connais-toi toi-même ! ». Enfin, l’examen du dialogue socratique comme exercice nous aidera à comprendre pourquoi l’héritage de Socrate fut si paradoxal. Une seule rencontre avec Socrate, l’unique sage qui fut reconnu par toutes les écoles antiques, pourrait changer votre manière de voir la vie.

Exploits au gymnase de Cynosarges : Diogène et les cyniques
Le jeudi 16 mai

On ne saurait trouver un exemple plus impressionnant du philosophe maître de sa vie que Diogène le cynique (413-327). En effet, si Diogène ne possédait rien, c’était pour mieux se posséder lui-même ! C’est par un tel choix de vie, une sorte de simplicité volontaire avant la lettre, que le vrai cynique pouvait résister au pouvoir politique autant qu’aux conventions sociales. Nous verrons aussi pourquoi cette quête de liberté exigeait du philosophe qu’il se montre aux autres sous l’angle d’efforts athlétiques et d’exploits particuliers. Au sortir de cette conférence sur Diogène le cynique, vous ne verrez peut-être plus la liberté du même œil.

La médecine particulière de Pyrrhon et des sceptiques
Le jeudi 23 mai

La vie légendaire de Pyrrhon d’Élis (365-275), un compagnon d’Alexandre le Grand, fut à l’origine d’une école qui s’est appelée sceptique, chercheuse ou suspensive. L'examen de cette école nous conduira d’abord à clarifier le choix de vie du sceptique qui, comme nous le verrons ensuite, se présentait aussi comme une thérapeutique de l’âme. C’est l’examen de quelques textes du médecin Sextus Empiricus (IIe siècle apr. J.-C.) qui nous permettra d’apprécier l’importance que les sceptiques accordaient à la suspension du jugement et au silence afin d’éprouver l’ataraxie, c’est-à-dire la sérénité.

Daniel Desroches, Ph. D. (philosophie (Université Laval), auteur d’articles sur Foucault et Hadot, est le seul chercheur québécois qui travaille sur la philosophie comme mode de vie. Professeur au Collège Lionel-Groulx, il vient de rédiger La vie examinée qui paraîtra à l’automne 2013.

La médecine particulière de Pyrrhon et des sceptiques
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