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Annonciateur des grands bouleversements picturaux du XIXe siècle, le néoclassicisme reflète déjà l’individualisme des artistes de toute l’Europe occidentale. David imprime à la peinture l’amour de l’antique, celui des solutions simples, rigoureuses et sévères qui surprendront ses contemporains. Artiste engagé, sa production oscille entre la peinture d’histoire et celle des portraits idéalisés.

Ingres, quant à lui, prolonge cette tendance jusqu’au milieu du siècle, par un art à la fois intellectuel et géométrique. Sa production fluctue entre des thèmes hautement narratifs et d’éblouissants portraits parmi les plus réussis de son époque. De plus, il propose un nouvel idéal de beauté féminine, où ses nus, d’une grande liberté anatomique, ouvriront la voie à un érotisme qu’il récuse. Nous compléterons ce panorama par l’examen de quelques œuvres de J.-B. Isabey, élève d’Ingres, et du baron A.-J. Gros, précurseur du romantisme.

Suzel Perrotte, M.A. (pédagogie des arts) (Montréal) ; historienne de l’art ; conférencière et accompagnatrice de voyages culturels à l’étranger.

La peinture néoclassique en France au XIXe siècle
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