Le théâtre est le lieu où l’on voit, mais il a toujours été aussi, et tout autant, le lieu où l’on entend. Les études théâtrales ont généralement sous-estimé cette évidence. Si le fait mérite analyse, il impose surtout un urgent rattrapage et appelle à la nécessaire réécriture de l’histoire du théâtre. L’histoire sonore, telle que nous la comprenons, n’ignore cependant pas le visuel (ni aucun autre sens en jeu dans l’expérience théâtrale), elle n’est pas fondée sur un simple renversement de la prééminence de la vue sur l’ouïe.
Le colloque « Vers une histoire sonore du théâtre (XIXe-XXIe siècles) : acoustiques et auralités » porte spécifiquement sur le son et l’écoute de la représentation théâtrale depuis l’apparition des technologies de reproduction sonore (la fin des années 1870) jusqu’à aujourd’hui. Il examine les composantes acoustiques et aurales de la représentation, ses processus et ses agents selon les six axes suivants.
Le colloque réunit les principaux chercheurs qui oeuvrent dans le domaine du son au théâtre à l’échelle internationale. Près de 75 d’entre eux, venant d’une vingtaine de pays, participeront aux quatre journées de réflexion du colloque qui est la première rencontre scientifique majeure sur le sujet en Amérique du Nord.
Ce colloque international est organisé conjointement par le Centre de Recherche intermédiales en arts, lettres et techniques (CRIalt) de l'Université de Montréal et l'Atelier de Recherche sur l’Intermédialité et les Arts du Spectacle (ARIAS), une unité du CNRS, France.