Mark Zaffran, médecin français installé au Québec, est connu sous le pseudonyme de Martin Winckler comme romancier et essayiste.
Résumé
Peu après m'être mis à écrire, je me suis mis à traduire des comic-books pour mes copains d'enfance. Etudiant en médecine, en même temps que je tentais de répondre par l'écriture à la violence de la formation, je traduisais des nouvelles de science-fiction pour mes camarades. Jeune médecin, rédacteur dans une revue indépendante, je traduisais des articles scientifiques tout en chroniquant mon activité de généraliste de campagne. Et, quand j'ai cessé d'exercer en milieu rural, j'ai traduit des manuels médicaux tout en rédigeant le roman qui allait me faire connaître du grand public.
Dans mon itinéraire d'écrivain, j'ai toujours été à cheval sur deux langues, mon français natal et mon anglais d'adoption. Mes voyages entre l'une et l'autre ont indissolublement modelé mon travail d'écrivain, son obsession de l'hommage et de l'intertextualité. Et l'un des premiers livres que j'ai publiés lorsque je me suis installé en Amérique, en 2009, était une traduction inédite datant de 1993. Aujourd'hui, je traduis encore des comic-books et j'envisage très sérieusement d'écrire un roman directement en anglais… après avoir, préalablement, traduit un de mes romans déjà publiés dans cette langue. De même que je n'ai jamais « chois i» d'être plutôt médecin ou plutôt écrivain – je suis l'un et l'autre – je n'ai jamais « choisi » d'écrire plutôt que de traduire : j'ai toujours fait les deux. Et pourquoi pas !