Les Indiens du Pérou n’ont jamais accepté leur défaite, comme en témoignent les nombreuses révoltes et formes de résistance étalées sur près de cinq siècles. En dépit de relations complexes avec les dominants qui les redoutaient et les méprisaient à la fois, ils sont intervenus dans la construction de l’identité péruvienne après 1821, par l’entremise des divers courants indigénistes qui prétendaient parler en leur nom et défendre leurs intérêts depuis la littérature, la politique et les arts.
Claude Morin, Doctorat de 3e cycle en histoire (Paris-Nanterre), professeur retraité du Département d’histoire de l’Université de Montréal ; auteur de nombreuses contributions sur le Pérou et l’Amérique latine ; accompagnateur de voyages culturels en Amérique latine.